Pierre-André A.

Travail en cours : Les Monstres

"Chacun de nous porte une ombre, et moins elle s'incarne dans la vie consciente de l'individu, plus elle est noire et dense... si elle est réprimée et isolée de la conscience, elle n'est jamais corrigée." Carl Jung

 

Ce nouveau poème voyage vers les parts d’ombres de la psyché humaine selon la psychologie de C.G. Jung. Il aborde chez le narrateur la Conscience, la Persona (symbolisé par le masque) et l’Ego puis glisse vers l’Inconscient et l’Ombre qui sont les parties des expériences refoulées et dormantes dans l’Inconscient. Il voyage aussi vers l’Inconscient collectif et son Ombre où dorment, refoulées, à l’affût - attentives à se réveiller au moindre signe, au moindre appel d’ordre à la moindre justification, surtout fondu dans la foule d'un mouvement de masse - les pires barbaries et les innommables cruautés (les Monstres).

Le poème commence avec le narrateur qui se remémore son amante et par cela, fait allusion à leurs jeux de domination-soumission. C’est le point de départ d’une réflexion sur la part d’Ombre de son inconscient personnel et du fait qu’à l’incarner dans son conscient - à travers de leurs jeux - lui permet aussi, il l'espère, de maîtriser cette part d'Ombre. Il continue sa réflexion sur la part d’Ombre des autres personnes et spécialement de ceux qui, à la réprimer constamment, courent le risque d’être débordés par cette facette obscure. Il termine dans la réalisation effroyable que l’inconscient collectif - hérité génétiquement - contient aussi sa part d’Ombre qui porte les germes de la barbarie : les Monstres qui sommeillent en chacun de nous.

Les styles et rythmes diffèraient selon que le narrateur explorait la Conscience (Alexandrins), plutôt lyrique, puis glissait vers des rythmes plus courts (Hexasyllabes) puis chaotiques lorsqu' il abordait respectivement l’Inconscient et sa part Ombre et l’Inconscient collectif et les Monstres qui y sommeillent. Chaque espace (Conscient, Inconscient personnel, Inconscience collectif, utilisait (en théorie) initialement son propre espace horizontal dans la page (gauche, centre, droite). Et dans cette dernière partie, dans l'idéal (ie sans les contraintes du texte+écran), le texte devait être délié par un étirement de la typographie, soulignant la partie endormie mais emphatisant son potentiel menaçant (le Coup de dés de Mallarmé étant l'inspiration mais avec les terribles limitations du downmark). Tout cela était bien compliqué et finit par être réduit à un texte plus court et seulement en alexandrins (que je trouve finalement être un rythme assez naturel).

Ce poème est un travail en cours... pas du tout satisfaisant mais publié ici : Les Monstres

Ce poème a été inspiré des vidéos de Samourai dansant sur la psychologie de C. G. Jung, la vidéo La perte de l'individualité dans une société de masse, de Voix Philosophiques et de l'article C. G. Jung et les racines de la Guerre de Reynald Valois


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#Carl Gustav Jung #Humeurs